Tyreek McDole est LA révélation jazz du moment.

Dès la première écoute, sa chaleureuse voix de baryton vous happe. L’ensemble de l’album est parfaitement équilibré et il fait preuve d’une grande maturité. L’américano-haïtien de 24 ans, Tyreek McDole, nous propose des reprises de grands classiques, tout en se forgeant une identité résolument singulière, entre héritage caribéen et influences new-yorkaises. De son interprétation saisissante de Ugly Beauty de Thelonious Monk, à la résonance incantatoire et puissante de The Creator Has a Master Plan du maître Pharoah Sanders, Tyreek McDole propose une expérience musicale profondément expressive et vibrante, invitant l'auditeur à faire appel à tous ses sens.

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Après des semaines perdues dans le cosmos, Barbara, une camionneuse interplanétaire, est au bout de ses rations. Affamée, elle sombre dans le désespoir.

Jusqu’au jour où elle aperçoit une forme familière à travers son cockpit : une pastèque qui dérive dans le vide spatial. Sans attendre, elle active son rayon tracteur...

Pastèque Planet est un album concept loufoque qui vous fera voyager dans moult ambiances sonores. Si vous aimez Franck Zappa ou Primus jetez-y une oreille — François

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La célèbre violoniste et star des réseaux sociaux Esther Abrami met en lumière le talent exceptionnel de 14 compositrices remarquables à travers l'histoire et une variété de genres, allant des œuvres nouvellement composées aux chefs-d’œuvre redécouverts.

Cet opus rassemble un ensemble extraordinaire de collaborateurs. Esther Abrami a soigneusement sélectionné chaque morceau pour sa brillance musicale, mais aussi pour la connexion émotionnelle qu'il représente pour elle, mettant en lumière les voix souvent négligées des femmes dans la musique classique. 

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Autre séance de rattrapage, My Bloody Valentine.

Le parcours de My Bloody Valentine est pour le moins singulier. Ou comment, un groupe obscur, brouillon, qui se cherche sur ses premiers disques, finit par se trouver et incarner le climax de ce qu’il est possible de concevoir de plus audacieux et avancé en matière de formule ‘’guitare, basse, batterie, synthé’’. En effet, après deux ans de bricolage post punk au milieu des années 1980, My Bloody Valentine, tout en restant un groupe de rock, entamera, dès 1987, ce qui s’apparente à du modelage, de la sculpture sonore, sans jamais tomber dans l’abstraction et sans jamais arrêter de composer des chansons. Isn’t Anything est l’opus qui précède le mythique et indépassable Loveless, et pourtant, tout ce qui va définir le son des années 1990 est déjà là. La hargne quasi grunge, les compositions pop (pour ne pas dire tubesques), l’usage de la guitare accordée en open tuning, le détournement de la réverbération (saturée et compressée), vont poser les bases de ce qu’on appellera le courant shoegaze, autrement dit, littéralement ceux qui jouent de la guitare en regardant leurs chaussures, tant ils ont de pédales à gérer pendant les concerts. Isn’t Anything est un jalon dans l’histoire de la musique à guitare. En dépit de sa furie abrasive, tout y est calibré, soigneusement réfléchi et judicieusement placé. Rien n’est laissé au hasard. A écouter en priorité : le titre d’ouverture Soft As Snow et le désespéré No More Sorry.

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Nous ne comptions pas de disque de Stereolab dans nos collections. Il a bien fallu choisir.

La dernière compilation de raretés ? un best of ? ou un album culte ? Nous avons opté pour la troisième option. Dots And Loops, sixième album du groupe, est sorti en 1997 et n’a pas pris une ride. On y retrouve tout ce qui caractérise la musique de Stereolab : une pop rétrofuturiste qui jette un œil dans le télescope et l’autre dans le rétroviseur. Une conception unique de la composition qui cite beaucoup ses ainés et ses pairs, de la noisy pop au krautrock, en passant par l’exotica, l’electronica, le funk, la tropicália brésilienne, la soul, le post rock, le free jazz, la new wave, la chanson française, la musique contemporaine, et le rock psychédélique… Et pourtant, et c’est ce qui est très fort : Stereolab fait du Stereolab.

Cela étant dit, si vous n’êtes pas familier du groupe, prenons le temps de revenir sur sa carrière. Stereolab s’est formé à Londres en 1990 à l’initiative de l’Anglais Tim Gane et de la Française Laetitia Sadier. Le couple constituera le noyau dur du groupe, auquel viendront bientôt s’ajouter plusieurs musiciens de passage, avant d’intégrer durablement l’Anglais Andy Ramsay et l’Australienne Mary Hansen. Les quatre musiciens partagent des influences encore peu exploitées à l’époque dans le rock indépendant : les musiques expérimentales et exotica des années 50, 60 et 70, mais aussi les « chabadabada » et autres « papapa » des comédies musicales de Jacques Demy. L’idée ambitieuse du groupe étant de mixer les synthés modulaires (essentiellement Moog) aux guitares bruyantes (quasi shoegaze) du début des années 1990. Les textes franco-anglais se veulent poétiques, philosophiques, politiques et mélancoliques. Au fil de ses albums, et de ses innombrables EP, Stereolab complexifiera la forme tout en s’adoucissant quelque peu. Arrivèrent alors les arrangements de cordes, les cuivres et les collaborations avec les Américains Tortoise et les Allemands Mouse On Mars sur la production musicale. Ainsi, la musique de Stereolab se prêtera tout aussi bien à une collaboration avec Brigitte Fontaine qu’à un remix d’Autechre. Dès lors, le groupe connaitra une ascension permanente jusqu’à 2002, année de la tragique disparition de Mary Hansen, victime d’un accident de la circulation à Londres et de la fin de la romance entre Laetitia Sadier et Tim Gane. S’ils ne signifient pas la fin du groupe, ces traumatismes rendront les productions à venir plus difficiles à concevoir et sans doute plus inégale, même si le groupe produira encore d’excellents disques jusqu’à sa séparation en 2010.

Dès lors, Laetitia et Tim suivront des voies parallèles, poursuivant chacun leurs projets « ersatz » (comprenez « plus ou moins du Stereolab sans Stereolab »). Mais surprise ! En 2019 le groupe se reforme pour des tournées phénoménales. Aucun nouvel album en vue à l’époque, mais les vannes des rééditions sont ouvertes : Le groupe ressort les albums enrichis de bonus, et plusieurs compilations de raretés.

Et soudain, Alléluia ! Breaking News ! Au moment même où nous rédigions innocemment cette chronique, la nouvelle vient de tomber. Un nouvel album sortira ce mois-ci et à en juger par le single déjà disponible, ce sera un grand cru. Il est malheureusement trop tard pour le commander pour le prochain Café Musique Cinéma. Mais soyez sûrs qu’il est déjà dans le panier de notre prochaine commande.

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A part un ou deux titres sur des compilations, nous n’avions pas de Cocteau Twins dans nos collections.

C’est aujourd’hui réparé. Et c’est naturellement que nous avons choisi d’acquérir Heaven Or Las Vegas, l’album qui incarne la quintessence du groupe, bien qu’aucun disque de Cocteau Twins ne mérite d’être ignoré. Sorti en 1990, Heaven Or Las Vegas est le 6e album du groupe et c’est un disque fondateur pour la scène Shoegaze. Mais, sans doute est-il nécessaire de rembobiner un peu. Cocteau Twins, c’est qui, c’est quoi ? Au sortir du mouvement punk qui embrasa la musique rock à la fin des années 1970 et qui redéfinit la façon même de composer de la musique, quelques jeunes gens désabusés orientèrent la formule minimaliste du punk vers des contrées plus sombres, plus introspectives, plus cérébrales et souvent plus expérimentales. On parle de Post Punk, puis de Cold Wave, et enfin, pour les plus sombres d’entre eux, de rock gothique. En 1978, c’est Joy Division qui plante le décor, suivi par The Cure, Siouxsie & The Banshees, Bauhaus, Sisters Of Mercy et bien d’autres. A Londres en 1980, un jeune label débute : 4AD records. Après avoir lancé Bauhaus et Birthday Party (Nick Cave), le label cherche à asseoir une esthétique à la fois sombre et éthérée, romantique et arty, voire quelque peu précieuse. C’est donc sans le moindre doute que 4AD signe les Écossais Cocteau Twins en 1981. Le trio se compose d’un bassiste, d’un guitariste et d’une voix. Oui, une voix et non une chanteuse, car Liz Fraser est une voix unique dans ce paysage et n’ayons pas peur des mots : unique dans la musique mondiale. Jamais complètement diva, mais toujours un peu punk, un peu jazz vocal et souvent mystique, ce chant est une langue à part entière (on parle de « glossolalie »), un instrument à lui tout seul. Confrontez ce chant aux arrangements de guitares de Robin Guthrie et à la basse de Simon Raymonde et vous obtenez une formule unique, souvent copiée mais jamais égalée. Heaven Or Las Vegas, s’il est plus accessible que ses prédécesseurs, est aussi le climax du parcours du groupe et c’est aussi une bande son idéale de l’été. Le groupe s’est séparé en 1997 et, selon les sources officielles, ne se reformera jamais. En dehors des disques de Cocteau Twins, vous pouvez entendre la voix de Liz Fraser sur le premier album de This Mortal Coil et sur l’album Mezzanine de Massive Attack.

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