Simon Reynolds est critique musical et journaliste depuis le début des années 80.

Il a sélectionné les articles qu’il a jugé les plus représentatifs pour tisser une sorte d’histoire de la musique populaire.

Lire Bring the Noise, c'est plonger dans une réflexion approfondie et fascinante sur l'évolution de la musique populaire et son interaction avec la culture, l'économie et la politique. Le titre du livre fait référence à la chanson éponyme mêlant metal et hip hop, fruit de la collaboration entre Anthrax et Public Enemy en 1991. Pierre

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Pour les amateurs d’exotica, signalons deux nouvelles acquisitions de votre section discothèque : un classique d’Yma Sumac et un incontournable de Martin Denny.

Yma Sumac est la célèbre voix péruvienne qui, de ses quatre octaves, a marqué l’Amérique de la fin des années 1950. Détail qui ne gâche rien : elle est l’une des descendantes avérées du dernier souverain de l'Empire inca, Atahualpa. Quant à Martin Denny, il est, aux côtés d’Esquivel et de Les Baxter, un pionnier de l’exotica. Au programme : percussions endiablées et grooves de pays lointains fantasmés et déformés par l’approche colonialiste de l’époque. Une vision évidemment questionnable, mais qui découlait d’avantage d’une extrême fascination pour les ‘’nouveaux mondes’’ que de velléités de domination. En découlent des musiques étranges, entrainantes et, à bien des égards, influentes pour la pop et les musiques électroniques à venir. Anthony

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Le duo britannique Soft Cell est surtout resté connu pour son tube de 1981, la célèbre reprise synthpop de Tainted Love, obscur single soul de Gloria Jones sorti 16 ans auparavant.

Leur version atteint vite la première place des tops 50 dans 18 pays, et le duo l’interprète à la télévision, pour la mythique émission Top of the Pops. Puis, au fil des ans, elle devint un cliché, beaucoup moqué pour son côté kitsch et ses paroles mélodramatiques.

Pourtant, Soft Cell était loin d’être le groupe commercial qu’on le pourrait penser à l’écoute de Tainted Love, et leur premier album en est la preuve. Sans cesse à la recherche de manières de titiller la censure et de pousser la provocation à son maximum, le disque affiche leur esprit rebelle dès son titre. Le chanteur, Marc Almond, ne cache pas son homosexualité et ses paroles s’inspirent de son quotidien : il chante les clubs, la drogue, les rencontres amoureuses et fait même référence au milieu sado-maso. Les concerts du groupe sont parfois mouvementés, l’une de leurs performances allant jusqu’à provoquer une émeute à cause de leur chanson Sex Dwarf, par la suite censurée. L’esprit non-conformiste et provocateur de Marc Almond et David Bell a peut-être été oublié,  mais le disque demeure un témoignage de leur univers et un excellent album de synthpop. Clément

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Dans la famille des jeunes prodiges de la trompette, je demande Lee Morgan.

Ce trompettiste américain né à Philadelphie en 1938 multiplie les enregistrements dès 1956. Aux côtés d’autres trompettistes comme Clifford Brown, Freddie Hubbard ou encore Miles Davis, Lee Morgan sera l’un des trompettistes emblématiques du label Blue Note et du hard bop (courant de jazz des années 1950-1960 qui succède au bebop). On connait Lee Morgan pour avoir fait partie des Jazz Messengers, groupe du batteur et leader Art Blakey à la grande époque (Moanin’,1959 - A Night in Tunisia, 1960). Mais Lee Morgan a aussi publié de nombreux albums en tant que leader. En voici ici quatre parus entre 1957 et 1960, à une époque où il enregistrait entre deux et cinq disques par an. Prolifique mais toujours inspiré, ce coffret comprend un des chefs-d'œuvre de Lee Morgan, l’album Lee-Way. Cet enregistrement paru en 1961 regroupe presque tous les membres des Jazz Messengers de l’époque : Jackie McLean, Bobby Timmons, Paul Chambers et Art Blakey. C’est un disque très varié au swing constant. Les morceaux sont longs et laissent le temps aux musiciens d’improviser. On y trouve des passages introspectifs et des improvisations lumineuses (Midtown Blues), comme des morceaux plus enlevés (Nakatini Suite), où le groupe montre sa maîtrise quel que soit le registre. Un grand disque de jazz. Etienne

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Un très beau livre-CD pour la jeunesse qui plaira aussi aux parents.

Cette création a été réalisée lors d'une résidence d'écriture à l'abbaye de Maumont (Charentes). Cet album est le résultat d'une rencontre entre l'autrice et illustratrice Anne Brouillard et Bertille de Swarte, directrice de l'Institut de Recherche Vocale et d'Enseignement musical Méditerranéen, (IRVEM). Il est composé de poésies entrecoupées de chansons, berceuses et morceaux de musique de Robert Schumann et de César Franck. Des chansons traditionnelles suédoises qui ont bercé l’enfance d’Anne Brouillard mais aussi des compositions du superbe trio vocale Les Itinérantes. Les peintures d’Anne Brouillard donnent de l’intensité́ aux scènes du quotidien. Elles esquissent une heureuse nostalgie de l’enfance. On entre dans un magnifique monde de sensations par le son et l’image. Marc

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Lorsque l’on pense funk, la plupart des gens pensent James Brown.

Au tournant des années 1970, la soul de James Brown et de ses groupes successifs s’accélère et se fait plus syncopée. C’est la naissance du funk, qui avec des morceaux comme Cold Sweat (1967) ou Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine (1970) feront succomber le monde entier au virus fiévreux du funk. Pourtant, à la même période (1967), se forme à La Nouvelle-Orléans un groupe pas moins important que The J.B.s. Il s’agit de The Meters. Le groupe se forme grâce au claviériste Art Neville, qui est une figure emblématique de la scène musicale de La Nouvelle-Orléans depuis les années 1950. Ce qui marque d’emblée à l’écoute de la musique de The Meters est qu’il n’y a pas de cuivres, contrairement à la plupart des groupes de funk de l’époque. Ils ne sont que quatre : clavier, basse, guitare et batterie. Leur musique est extrêmement chaloupée. L’accentuation des contre-temps et le placement en décalage des phrases mélodiques par rapport aux phrases rythmiques différencient le groove du funk. The Meters forme le chainon jusque-là manquant entre la musique funk et le rock alambiqué de groupes comme Led Zeppelin. On retrouve dans la musique de The Meters la même inventivité de composition, avec toutefois avec une énergie très différente et beaucoup plus festive. Ce coffret réédite les cinq derniers albums du groupe et il n’y a pas grand-chose à jeter. Leur musique continue encore d’influencer la scène funk actuelle. The New Mastersounds, The Greyboy Allstars, Galactic, Orgone, Soulive pour n’en citer que quelques-uns... The Meters reste le mètre étalon. Etienne

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