Non Pneu n’est pas un groupe de rock originaire de Clermont-Ferrand.

Ce duo formé de Jean-Baptiste Geoffroy (batterie, synthétiseurs) et de Jérôme Vassereau (guitare, synthétiseurs) est originaire de Tour. Depuis bientôt vingt ans et quatre albums, leur musique propose de nettoyer votre conduit auditif de manière efficace et indolore (si vous n’oubliez pas vos protections auditives). Le principe actif qu’ils ont mis au point utilise différentes formes d’ondes, carrées et triangulaires principalement, différents rythmes (toujours rapides et coordonnés de façon précise), ainsi qu’une alternance de sons abrasifs et percutants très efficaces contre la somnolence. Convient aux amateurs de rock, métal, drone, math-rock et autre hardcore. Soulage l’ennui auditif, l’anxiété et le sentiment dépressif. Attention toutefois, une exposition prolongée peut entrainer une perte auditive et/ou provoquer des acouphènes. Sur ordonnance, ne pas dépasser la dose prescrite. Ne convient pas aux personnes cardiaques et épileptiques. Ce médicament est remboursé par la sécurité sociale.

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Nous avions déjà évoqué le parcours singulier du groupe Low, originaire du Minnesota, porté par un couple uni à la scène comme à la ville, de culture mormone, qui inventa en 1993 un genre de rock qui fut baptisé slowcore.

Après un premier album fortement influencé par les guitares de The Cure en version ultra étirée, le groupe s’est imposé comme les maîtres de la lenteur, égrainant notes et mesures à la vitesse d’un sablier. Low avait ensuite su évoluer, vers un rock empreint de spiritualité, de gospel expérimental, de noise et de drogue. Les voix d’Alan Sparhawk (chant et guitare) et de Mimi Parker (chant et batterie) se relayaient et se répondaient en apesanteur, usant de la réverbération comme d’un instrument à part entière. Ces dernières années, le duo avait emprunté une voie plus radicale, confrontant le gospel aux machines et aux distorsions. Sans doute cette tension reflétait la catastrophe qui s’annonçait : Mimi est décédée d’un cancer en 2023. Cet album solo d’Alan est donc un disque de deuil, un disque de perte, d’interrogation et de souffrance. C’est avant tout une urgence, accouchée dans la douleur et la précipitation. Le disque d’un homme qui a perdu sa moitié qu’il connaissait depuis l’enfance et qui se retrouve seul à la maison avec ses deux grands enfants. Des enfants forcement musiciens, qui jouent avec les technologies de leur temps. C’est ainsi qu’Alan, en pleine errance, s’est emparé de leur matériel : synthé, séquenceur et autotune. Oui, oui, ce maudit autotune devenu central dans la musique des jeunes. Alan, incapable d’affronter sa voix devenue veuve, y a trouvé un refuge, une carapace salutaire. En découle un album inclassable qui pourrait lorgner vers le premier album de Suicide, le Trans de Neil Young, le Third de Portishead, mais qui ouvre surtout une voie inouïe au sens littéral du terme. Il est en effet à peu près certain que ce disque ne ressemble en rien à ce que vous connaissez et c’est en soi un exploit.

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Simon Reynolds est critique musical et journaliste depuis le début des années 80.

Il a sélectionné les articles qu’il a jugé les plus représentatifs pour tisser une sorte d’histoire de la musique populaire.

Lire Bring the Noise, c'est plonger dans une réflexion approfondie et fascinante sur l'évolution de la musique populaire et son interaction avec la culture, l'économie et la politique. Le titre du livre fait référence à la chanson éponyme mêlant metal et hip hop, fruit de la collaboration entre Anthrax et Public Enemy en 1991. Pierre

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Pour les amateurs d’exotica, signalons deux nouvelles acquisitions de votre section discothèque : un classique d’Yma Sumac et un incontournable de Martin Denny.

Yma Sumac est la célèbre voix péruvienne qui, de ses quatre octaves, a marqué l’Amérique de la fin des années 1950. Détail qui ne gâche rien : elle est l’une des descendantes avérées du dernier souverain de l'Empire inca, Atahualpa. Quant à Martin Denny, il est, aux côtés d’Esquivel et de Les Baxter, un pionnier de l’exotica. Au programme : percussions endiablées et grooves de pays lointains fantasmés et déformés par l’approche colonialiste de l’époque. Une vision évidemment questionnable, mais qui découlait d’avantage d’une extrême fascination pour les ‘’nouveaux mondes’’ que de velléités de domination. En découlent des musiques étranges, entrainantes et, à bien des égards, influentes pour la pop et les musiques électroniques à venir. Anthony

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Le duo britannique Soft Cell est surtout resté connu pour son tube de 1981, la célèbre reprise synthpop de Tainted Love, obscur single soul de Gloria Jones sorti 16 ans auparavant.

Leur version atteint vite la première place des tops 50 dans 18 pays, et le duo l’interprète à la télévision, pour la mythique émission Top of the Pops. Puis, au fil des ans, elle devint un cliché, beaucoup moqué pour son côté kitsch et ses paroles mélodramatiques.

Pourtant, Soft Cell était loin d’être le groupe commercial qu’on le pourrait penser à l’écoute de Tainted Love, et leur premier album en est la preuve. Sans cesse à la recherche de manières de titiller la censure et de pousser la provocation à son maximum, le disque affiche leur esprit rebelle dès son titre. Le chanteur, Marc Almond, ne cache pas son homosexualité et ses paroles s’inspirent de son quotidien : il chante les clubs, la drogue, les rencontres amoureuses et fait même référence au milieu sado-maso. Les concerts du groupe sont parfois mouvementés, l’une de leurs performances allant jusqu’à provoquer une émeute à cause de leur chanson Sex Dwarf, par la suite censurée. L’esprit non-conformiste et provocateur de Marc Almond et David Bell a peut-être été oublié,  mais le disque demeure un témoignage de leur univers et un excellent album de synthpop. Clément

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Dans la famille des jeunes prodiges de la trompette, je demande Lee Morgan.

Ce trompettiste américain né à Philadelphie en 1938 multiplie les enregistrements dès 1956. Aux côtés d’autres trompettistes comme Clifford Brown, Freddie Hubbard ou encore Miles Davis, Lee Morgan sera l’un des trompettistes emblématiques du label Blue Note et du hard bop (courant de jazz des années 1950-1960 qui succède au bebop). On connait Lee Morgan pour avoir fait partie des Jazz Messengers, groupe du batteur et leader Art Blakey à la grande époque (Moanin’,1959 - A Night in Tunisia, 1960). Mais Lee Morgan a aussi publié de nombreux albums en tant que leader. En voici ici quatre parus entre 1957 et 1960, à une époque où il enregistrait entre deux et cinq disques par an. Prolifique mais toujours inspiré, ce coffret comprend un des chefs-d'œuvre de Lee Morgan, l’album Lee-Way. Cet enregistrement paru en 1961 regroupe presque tous les membres des Jazz Messengers de l’époque : Jackie McLean, Bobby Timmons, Paul Chambers et Art Blakey. C’est un disque très varié au swing constant. Les morceaux sont longs et laissent le temps aux musiciens d’improviser. On y trouve des passages introspectifs et des improvisations lumineuses (Midtown Blues), comme des morceaux plus enlevés (Nakatini Suite), où le groupe montre sa maîtrise quel que soit le registre. Un grand disque de jazz. Etienne

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