Milo Fitzpatrick, le contrebassiste du groupe anglais Portico Quartet, se joint ici au saxophoniste Jordan Smart pour un premier disque en duo.

Le timbre chaud et élastique de la contrebasse ouvre le disque. Puis le dialogue entre les musiciens s’installe et prend la forme de neuf courtes pièces romantiques qui lorgnent vers la musique ambient tout en gardant des mélodies bien distinctes. Une musique du crépuscule, sobre et légèrement triste. Les deux musiciens s’enregistrent à l'aide de pédales, ce qui leur permet de jouer et de superposer plusieurs instruments. Contrebasse, percussions et piano pour Milo Fitzpatrick ; saxophones, clarinette basse et flûtes pour Jordan Smart. En plus de rajouter quelques touches sonores de-ci de-là, l’ingénieur du son Brett Cox a effectué un travail remarquable en utilisant la réverbération naturelle de l’Église St Thomas de Stamford Hill. En ce sens, Tremors in the Static est un disque qui favorise la contemplation. Il parvient à capturer le son brut de chaque instrument, et le laisser résonner en nous.

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An Diaz & Yokatta Brothers est un quartet de blues qui partage ses aventures depuis 2017.

An Diaz vient d'Argentine et a rencontré les Yokatta Brothers qui, comme leur nom ne l’indique pas, viennent du nord de la France. Yokatta en japonais peut se traduire à peu près comme « c’était bon », ce qui leur va bien tant ils ont remporté de prix lors de festivals de blues ! Leur spectacle mêle la voix puissante de cette chanteuse aux rythmes faits de blues, de boogie, de jazz et de l'émotion du gospel. Après un premier album de reprises, Spiral Blues, ils donnent naissance à leur propre son dans ce premier album studio de chansons originales. Les prouesses vocales de la chanteuse et la belle énergie de l’ensemble nous offrent un régal musical.

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Ce disque essentiel est enfin de retour dans nos collections !

L’air de rien, innocemment, naïvement, le premier album de Pink Floyd pose les bases du monstre sacré à venir. Monstre sacré qui n’aurait pas vu le jour sans un jeune homme excentrique : Syd Barrett, étudiant en art originaire de Cambridge. C’est lui qui dès 1965 initie les premières moutures du groupe et y insuffle un élan psychédélique, poétique et novateur. Aussi, sur ce premier album, il y a déjà tout ce qui définit Pink Floyd : les expérimentations, la recherche sonore et surtout l’utilisation du studio d’enregistrement comme un instrument à part entière. Mais il y a un truc en plus sur ce premier album : la folie. Bien entendu, à bien des égards, on retrouvera la folie sur de nombreux albums de Pink Floyd. Mais jamais de manière aussi sincère et saisissante. Sur The Piper At The Gates Of Dawn, la folie est palpable, vécue. Une folie qui doit beaucoup à Dada et au Surréalisme, mais qui n’est en aucun cas une posture. Syd Barrett est tout sauf un jeune homme qui veut « avoir l’air de ». Et surtout, il entend faire de sa vie entière une expérimentation et n’hésite pas à avoir recours au LSD, très en vogue à l’époque. Barrett y laissera quelques plumes et deviendra vite ingérable pour les autres membres du groupe qui décideront de se passer de son talent dès le troisième album de Pink Floyd. Barrett entamera alors une brève carrière solo avant de se retirer définitivement chez sa maman pour peindre. Il décèdera en 2006.

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Avec 5 Victoires de la Musique et plus de 5 millions d’albums vendus au cours de sa carrière, la légende MC Solaar est de retour, 7 ans après son dernier album.

Pionnier du rap dès les années 90, l'homme que l'on nomme parfois Claude MC revient avec un nouveau concept-album. Ce premier album d’une série de trois allie parfaitement son style emblématique à un dynamisme surprenant, et prouve une fois de plus que MC Solaar demeure une figure incontournable et intemporelle.

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Si vous êtes friands de musique tragique et introspective, le sublime et néanmoins plombant nouvel album de la compositrice américaine Kali Malone est fait pour vous.

En effet, All Life Long, dont le titre raisonne comme une condamnation à perpétuité, vous entraine dans un hiver postapocalyptique et dépeuplé, qui raisonne particulièrement avec les tragédies mondiales que nous connaissons. En s’appuyant sur des harmonies millénaires, Kali Malone parvient à produire une musique des plus actuelles, postulant pour l’avènement d’une liturgie athée. Le temps, principal allié de la musicienne, régit ce très long disque où sont déclinés des étirements d’orgues litaniques, joués sur des instruments du XVe siècle, qui succèdent à des psaumes de cuivres ayant l’air de sonner le glas de l’humanité. C’est beau comme une collaboration imaginaire entre Arvo Pärt et Morton Feldman sur l’orgue de Dietrich Buxtehude.

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Gözen Atila (alias Anadol) est une musicienne turque qui vit à Berlin.

Après avoir fait des études en technologies musicales, elle laisse tomber ce domaine et se met à faire de la musique en suivant son instinct. Uzun Havalar veut dire chansons longues en turc. Et « Anadol » est la première voiture turque produite en série, entre 1966 et 1975. Deux images qui décrivent assez bien ce qu’est la musique d’Anadol. Un assemblage de sons assez longs, plus ou moins vieux, plus ou moins turcs. Sa musique intègre avec talent des airs traditionnels, des sons d’instruments électroniques vintage, de la musique pop, du mélodica, de l’accordéon, des extraits de radio, des bruits d’ambiance, des cris. Des envolées de saxophones et des voix noyées de reverb se calent sur des boîtes à rythmes raides et hypnotiques. Sa musique ressemble parfois à celle de David Lynch. On se dit alors que c’est bien qu’elle ait laissé tomber la technologie musicale pour faire de la musique.

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