Les nouveaux CD sont arrivés! Venez découvrir quelques uns des coups de cœur de la section musique/cinéma sur notre chaîne Youtube.

Eternel casse-tête que la validation ou le rejet de ce type de féminisme qui  consiste à s’emparer des codes du porno pour combattre le patriarcat.

Plus généralement, peut-on jouer de ses attributs ou de sa nudité quand on est féministe ? Ces questions sont régulièrement débattues. Souvenez-vous, les Femen en ont largement fait les frais. D’aucun·e·s déplorèrent : « Mais pourquoi se foutre à poil pour protester ? », ou encore « Ok, mais elles sont toutes minces et blanches et ne représentent pas la diversité »… Aussi, plutôt que de nous étendre sur le look du quatuor new-yorkais Cumgirl8 qui revendique un militantisme antipatriarcal et qui joue avec le feu en brandissant leurs corps filiformes, leur maquillage qui déborde, leurs seins nus et leur lingerie destroy, nous parlerons de leur musique qui est franchement classe ! Entendons-nous : aucune révolution musicale à l’horizon. On reprend les choses là où Chicks On Speed et Le Tigre les avaient laissées, qui elles-mêmes étaient les héritières des Slits, Raincoats, Delta 5 et X-Ray Spex. Clairement rien de neuf, donc, sauf que leur actualisation de la formule Riot Grrrl version electro post punk mélodique fonctionne à merveille. Les tubes s’enchainent, on danse et on fredonne sur ces remarquables pop songs. Difficile de savoir si on parlera encore de Cumgirl8 dans 2 ans, mais ces filles ont clairement du talent.

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Non Pneu n’est pas un groupe de rock originaire de Clermont-Ferrand.

Ce duo formé de Jean-Baptiste Geoffroy (batterie, synthétiseurs) et de Jérôme Vassereau (guitare, synthétiseurs) est originaire de Tour. Depuis bientôt vingt ans et quatre albums, leur musique propose de nettoyer votre conduit auditif de manière efficace et indolore (si vous n’oubliez pas vos protections auditives). Le principe actif qu’ils ont mis au point utilise différentes formes d’ondes, carrées et triangulaires principalement, différents rythmes (toujours rapides et coordonnés de façon précise), ainsi qu’une alternance de sons abrasifs et percutants très efficaces contre la somnolence. Convient aux amateurs de rock, métal, drone, math-rock et autre hardcore. Soulage l’ennui auditif, l’anxiété et le sentiment dépressif. Attention toutefois, une exposition prolongée peut entrainer une perte auditive et/ou provoquer des acouphènes. Sur ordonnance, ne pas dépasser la dose prescrite. Ne convient pas aux personnes cardiaques et épileptiques. Ce médicament est remboursé par la sécurité sociale.

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Nous avions déjà évoqué le parcours singulier du groupe Low, originaire du Minnesota, porté par un couple uni à la scène comme à la ville, de culture mormone, qui inventa en 1993 un genre de rock qui fut baptisé slowcore.

Après un premier album fortement influencé par les guitares de The Cure en version ultra étirée, le groupe s’est imposé comme les maîtres de la lenteur, égrainant notes et mesures à la vitesse d’un sablier. Low avait ensuite su évoluer, vers un rock empreint de spiritualité, de gospel expérimental, de noise et de drogue. Les voix d’Alan Sparhawk (chant et guitare) et de Mimi Parker (chant et batterie) se relayaient et se répondaient en apesanteur, usant de la réverbération comme d’un instrument à part entière. Ces dernières années, le duo avait emprunté une voie plus radicale, confrontant le gospel aux machines et aux distorsions. Sans doute cette tension reflétait la catastrophe qui s’annonçait : Mimi est décédée d’un cancer en 2023. Cet album solo d’Alan est donc un disque de deuil, un disque de perte, d’interrogation et de souffrance. C’est avant tout une urgence, accouchée dans la douleur et la précipitation. Le disque d’un homme qui a perdu sa moitié qu’il connaissait depuis l’enfance et qui se retrouve seul à la maison avec ses deux grands enfants. Des enfants forcement musiciens, qui jouent avec les technologies de leur temps. C’est ainsi qu’Alan, en pleine errance, s’est emparé de leur matériel : synthé, séquenceur et autotune. Oui, oui, ce maudit autotune devenu central dans la musique des jeunes. Alan, incapable d’affronter sa voix devenue veuve, y a trouvé un refuge, une carapace salutaire. En découle un album inclassable qui pourrait lorgner vers le premier album de Suicide, le Trans de Neil Young, le Third de Portishead, mais qui ouvre surtout une voie inouïe au sens littéral du terme. Il est en effet à peu près certain que ce disque ne ressemble en rien à ce que vous connaissez et c’est en soi un exploit.

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Simon Reynolds est critique musical et journaliste depuis le début des années 80.

Il a sélectionné les articles qu’il a jugé les plus représentatifs pour tisser une sorte d’histoire de la musique populaire.

Lire Bring the Noise, c'est plonger dans une réflexion approfondie et fascinante sur l'évolution de la musique populaire et son interaction avec la culture, l'économie et la politique. Le titre du livre fait référence à la chanson éponyme mêlant metal et hip hop, fruit de la collaboration entre Anthrax et Public Enemy en 1991. Pierre

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Pour les amateurs d’exotica, signalons deux nouvelles acquisitions de votre section discothèque : un classique d’Yma Sumac et un incontournable de Martin Denny.

Yma Sumac est la célèbre voix péruvienne qui, de ses quatre octaves, a marqué l’Amérique de la fin des années 1950. Détail qui ne gâche rien : elle est l’une des descendantes avérées du dernier souverain de l'Empire inca, Atahualpa. Quant à Martin Denny, il est, aux côtés d’Esquivel et de Les Baxter, un pionnier de l’exotica. Au programme : percussions endiablées et grooves de pays lointains fantasmés et déformés par l’approche colonialiste de l’époque. Une vision évidemment questionnable, mais qui découlait d’avantage d’une extrême fascination pour les ‘’nouveaux mondes’’ que de velléités de domination. En découlent des musiques étranges, entrainantes et, à bien des égards, influentes pour la pop et les musiques électroniques à venir. Anthony

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