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Nouveau projet de la Réunionnaise Ann O’Aro, Lagon Nwar est un album absolument métisse.
L’ensemble, outre Ann O’Aro au chant, réunit Quentin Biardeau au saxophone et synthé, Valentin Ceccaldi à la basse, et Marcel Balboné aux percussions et chant. Ces quatre musiciens aux influences multiples construisent des mélodies planantes et mélancoliques, utilisant notamment le saxophone à contre-emploi – tantôt en bourdon, tantôt en écho de la voix. Les textes, écrits en créole réunionnais, en bissa, en français et en mooré, sont d’une poésie rare. Ils évoquent la nature, les sentiments, font appel aux sens, mais rappellent également par moment le caractère intrinsèquement politique de toute la démarche et du métissage même, comme dans le morceau Liberté Connaître Oblige, sorte de visite guidée de Saint-Paul à La Réunion, nous faisant traverser toute l’histoire coloniale de l’île par sa géographie, dans un français cassé évoquant le petit-nègre que l’on enseignait aux esclaves et aux peuples colonisés. Pour citer leur description officielle sur leur label : « La musique de Lagon Nwar – inclassable et fascinante – se trouve quelque part entre la tradition créole, l’afro-jazz et la pop européenne. Le tout servi par une poésie fiévreuse qui ressemble à une grande histoire. Une grande histoire contée sous une lune pleine qui tient toutes ses promesses. »
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Voilà une petite dizaine d’années que l’on assiste à l’émergence d’une nouvelle scène funk soul instrumentale en Australie.
Des groupes comme The Pro-Teens, Surprise Chef ou encore Karate Boogaloo s'inspirent de la musique des labels américains Daptone et Big Crown Records. (Ces deux labels sont nés il y a une vingtaine d’années et ont grandement participé au regain d’intérêt que l’afrobeat, la soul et le funk connaissent actuellement.) Karate Boogaloo est un groupe originaire de Melbourne. Leur musique s’inspire de la soul et du funk de la fin des années 1960 et du début des années 1970. Un genre de soul très orchestrée qui a souvent été utilisée au cinéma et dont les plus grands représentants étaient Curtis Mayfield, The Temptations, ou encore Isaac Hayes. Pourtant ici pas de grands ensembles de cordes ou de cuivres. Sur ce deuxième album, les quatre musiciens (guitare, basse, orgue, batterie) mettent un point d’honneur à enregistrer leurs morceaux en une seule prise, sans overdub, et favorisent ainsi la concision. On s’imagine au bord de la mer le soir, ou dans la moiteur d’une ville en été. Un album de funk instrumental contrasté et évocateur !
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Après une décennie d’hésitation et une carrière solo avortée (on se souvient d’un formidable concert à l’Espace B en 2013 et d’un très beau single dont le clip tourne toujours sur Youtube (To Make You Afraid), Verity Susman semble enfin remise de la séparation de son groupe Electrelane.
En effet, sa nouvelle formation, en duo avec Matthew Simms (ex-Wire) enchaine les disques et les concerts depuis trois ans. Beaucoup plus noise et expérimental que ses projets précédents, Memorials a un pied dans le rock psyché des années 60 et 70, un autre dans le Krautrock allemand et un troisième dans la New Wave, un peu à la manière de Beak>, mais avec un soupçon de free jazz en plus (Verity Susman étant aussi saxophoniste). En résulte un disque ambitieux et alambiqué qui semble aussi écrit qu’improvisé, même si rien n’est laissé au hasard. Chaque titre commence par des références à la Musique Concrète de Pierre Schaeffer (bandes à l’envers, magnétos plaintifs, vinyles maltraités façon Christian Marclay…), avant que s’installent des grooves qui convoquent John Coltrane chez Stereolab. La production est clairement analogique, toute faite de coups de pieds dans la réverb et d’accidents maitrisés. Résultat : un disque exigeant qui, s’il vous malmène parfois, vous récompense l’instant d’après par des douceurs acidulées. En somme, un vrai voyage psychédélique comme on n’en avait pas expérimenté depuis longtemps.
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Nous avons pu acquérir le premier album de Horsegirl, très jeune trio féminin originaire de Chicago (auteur depuis d’un magnifique second album introuvable en CD mais qui est écoutable sur Youtube).
Et la pression est forte lorsque vous grandissez à Chicago et que vous décidez de monter un groupe de rock. Pour rappel, la ville américaine a vu naître Tortoise, Gastr Del Sol, Shellac, Big Black et The Sea And Cake, pour ne citer que les groupes indés des années 1990. Et si nous évoquons particulièrement cette décennie, c’est qu’elle semble avoir fortement marqué les trois filles de Horsegirl. En effet, leur musique oscille entre noisy pop et shoegaze. Les Pixies, Sonic Youth et My Bloody Valentine ne sont jamais bien loin. Aussi les guitares sont rouillées et l’accordage est délicieusement flottant. Les arrangements soignés et la production ample témoignent d’une maturité qui tranche avec les visages poupons des musiciennes.
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À l'occasion de la fête de la musique du 21 juin, découvrez notre sélection de films, concerts live, documentaires, albums et livres.
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Alexandre Lagoya et Ida Presti, célèbres guitaristes virtuoses, ont fait des tournées triomphantes à travers le monde.
Ce disque est surtout l’occasion de redécouvrir Ida Presti. Elle est la plus grande guitariste classique de tous les temps. Elle a révolutionné cet instrument par sa grande virtuosité et une grâce inégalée. Avec une sonorité riche et puissante, elle a inspiré beaucoup de compositeurs et continue d’influencer bon nombre de guitaristes. Génie éblouissant, autodidacte, elle a en effet inventé des doigtés d’accords et composé quelques œuvres. Mais la maladie la terrasse en 1967 à seulement 42 ans.
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