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Deux jeunes missionnaires mormones sonnent à la porte d'un homme trop sympathique pour tenter de le convertir, la maison se révèle être un labyrinthe de l'horreur.
Un film efficace sur la foi, les choix et la manipulation perverse à tous les niveaux. On retrouve des acteur.ices qui maitrisent leur art : notamment Hugh Grant qui s'éclate désormais dans des rôles de méchants et Sophie Thatcher parfaite comme dans tous ses projets actuels ! Une production A24 comme on les aime. Mélanie
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Emmanuel Courcol s’est d’abord fait connaître et apprécier en tant que scénariste, avec entre autres les superbes films Welcome de Philippe Lioret et Au nom de la terre de Edouard Bergeon.
En fanfare est son deuxième long métrage après l’excellent Un triomphe, avec Kad Mérad. On retrouve toute la finesse d’écriture sur un thème délicat et difficile, la séparation de deux frères dès l’enfance. L’un, Thibaut, adopté par une riche famille parisienne, deviendra un chef d'orchestre de renommée internationale. L’autre, Jimmy, reste dans le nord. Lorsque Thibaut apprend qu'il a été adopté, il découvre l'existence de son frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l'amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l'injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d'une autre vie... le réalisateur parvient à nous offrir un film grand public et populaire tout en évitant la caricature. Il a rencontré les gens du Nord, a appris à les connaître. Les acteurs sont tous remarquables. Benjamin Lavernhe qui joue Thibaut s’est préparé avec sérieux et minutie. Il est parfaitement crédible en chef d’orchestre. Pierre Lottin, Jimmy, excellent, nous fait passer du rire aux larmes. Le public ne s’y est pas trompé et a fait un triomphe à ce film. Marc
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Iciar Bollain est une réalisatrice espagnole de films souvent engagés.
Elle dépeint la réalité de la société espagnole de façon subtile et efficace. Elle aborde dans ce film le premier cas médiatisé de harcèlement sexuel de la part d’un homme politique sur une élue. A la fin des années 1990, Nevenka Fernández est élue à 25 ans conseillère municipale auprès du maire de Ponferrada, le charismatique et populaire Ismael Álvarez. C'est le début d'une descente aux enfers pour Nevenka, manipulée et harcelée pendant des mois par le maire. Pour s'en sortir, elle décide de dénoncer ses agissements et lui intente un procès. Plus que l’aboutissement jusqu’au procès, c’est le mécanisme du harcèlement qui est magistralement disséqué, étape après étape. L’actrice Mireia joue parfaitement cette jeune femme enjouée et volontaire et qui s’écroule petit à petit physiquement et mentalement, avant de pouvoir relever la tête. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, bien avant #MeToo, dans une société espagnole encore très machiste. Le film relate bien le formidable courage de cette jeune femme pour dénoncer son agresseur, seule face à l’omerta imposée par le maire comme un roi dans son royaume. Urko Olazabal, qui joue Ismael, est charismatique, glacial et inquiétant. Une démonstration implacable que le harcèlement est aussi une question de pouvoir. Marc
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Connaissez-vous le point commun entre le Sabreur Manchot et les pirates de Hong Kong ?
Les Pirates de Hong Kong
Alors que les pirates des Caraïbes sont entrés dans la culture occidentale, nous connaissons un peu moins les pirates d’Asie. Pourtant, à la même époque, à l’autre bout du monde, les compagnies européennes avaient affaire à l’une des pirateries la plus puissante et la mieux organisée de l’histoire de la navigation : les pirates de Hong Kong.
La piraterie en mer de Chine remonte au 13ème siècle, avec les raids menés par les wakō, des pirates originaires du Japon et opérant sur les côtes chinoises et coréennes. La présence de ces wakō devint de plus en plus problématique au fil des siècles, jusqu’à ce que le gouvernement chinois propose aux Portugais, au 16ème siècle, de les aider à lutter militairement contre les wakō, en contrepartie de quoi les colons européens pourraient s’installer à Macao, qui resta sous domination portugaise jusqu’en 1999. Cette lutte entre le gouvernement chinois et les pirates d’origine japonaise est le sujet de nombreux films, dont The Valiant Ones (Pirates et Guerriers, 1975), par le maître King Hu. Les wakō ayant été définitivement chassés, cela laissa le champ libre pour que de nouveaux pirates s’installent. Ceux-ci, originaires du continent, étaient souvent des hommes et des femmes chassés de leurs terres par la pauvreté, et voyant dans le boom du commerce maritime une occasion de gagner leur vie. C’est ainsi que commença à se développer la plus grande dynastie de pirates de l’histoire : celle de Cheng I et de son lieutenant Cheung Po Tsai, mais surtout de sa femme, Ching Shih, l’Impératrice des Pirates.
Cheng I naît dans une famille de pirates et apprend le métier de ses parents. Il devient bien vite l’un des chefs les plus craints et respectés de la région. En 1798, il enlève Cheung Po Tsai, adolescent d’une famille de pêcheurs, et l’engage dans ses forces. Le jeune garçon se révèle brillant et gravit vite les échelons, pour devenir l’un des premiers lieutenants de Cheng I. Mais la rencontre décisive de leurs vies à tous les deux sera celle avec Ching Shih. Cheng I rencontre cette jeune prostituée en 1801, dans le bordel où elle travaille. Que ce soit pour son charme ou pour l’intelligence prodigieuse en affaires et en stratégie de la jeune femme, le pirate décide bien vite de faire d’elle son épouse et sa partenaire. Sous la direction du trio, les forces de Cheng I s’enrichissent et grandissent de façon exponentielle. Aussi, lorsque Cheng I disparaît en mer, il laisse derrière lui une flotte composée de plus de 400 navires et plus de 70 000 hommes et femmes, divisés en six flotilles, et dont la direction revient à Cheung Po Tsai, son héritier, qui reçoit ses instructions de la veuve Ching Shih. Sous la supervision de cette dernière, cette flotte, la plus grande de tous les temps, surnommée « Flotte du drapeau rouge », devient invincible, résistant jusqu’à une offensive combinée des flottes chinoise, américaine et portugaise.
Au début du 19ème siècle, néanmoins, les concurrents en piraterie de Ching Shih commencent à raccrocher le crochet, permettant au gouvernement de concentrer toutes ses forces sur elle. Sentant le vent tourner, elle propose de se rendre, négociant une amnistie totale pour ses équipages, des terres et des bonnes situations pour ses officier·es. Le gouvernement s’empresse d’accepter, et Ching Shih prend ainsi sa retraite. Cheung Po Tsai, quant à lui, devient colonel et capitaine d’une flotte impériale, et passe le reste de sa vie à chasser les pirates.
Ces trois personnages historiques font partie de la culture populaire chinoise, et ont inspiré de nombreuses œuvres. Deux personnages de la saga Pirates des Caraïbes ont par exemple été inspirés par Ching Shih et Cheung Po Tsai, ce dernier ayant particulièrement laissé sa trace dans la culture : un personnage du Manga One Piece lui a emprunté son nom, l’antagoniste du Marin des Mers de Chine, de Jackie Chan, s’inspire de lui, de même que l’un des antagonistes de la saga Il Était une fois en Chine. Surtout, il apparaît comme le protagoniste du film Le Pirate, réalisé en 1973 par Chang Cheh.
Chang Cheh et Le Pirate, 1973
Impossible de parler de Chang Cheh sans parler des célèbres studios de la Shaw Brothers. En effet, c’est en travaillant pour eux que Chang Cheh devint l’un des réalisateurs les plus populaires de Hong Kong des années 60 aux années 80, grâce à l’extraordinaire succès de sa trilogie dite du Sabreur Manchot (Un seul Bras les tua tous, Le Bras de la vengeance, La Rage du tigre). Le réalisateur phare du studio, auparavant, était King Hu, maître de son art, qui avait lancé la mode des films d’épée mettant en scène des héroïnes. Mais King Hu, trop perfectionniste, fut remercié par les studios, qui lui préférèrent le très efficace Chang Cheh : 85 films réalisés entre 1966 et 1984, soit une moyenne de 5 films par an... Certains d’entre eux ont néanmoins été réalisés par d’autres et lui ont été attribués par les studios, afin de capitaliser sur l’attrait publicitaire du nom du réalisateur au générique.
Chang Cheh a réalisé presque exclusivement des wuxia pian (films de chevalerie chinois, très inspirés par la littérature populaire et présentant souvent des éléments surnaturels). Ses grandes innovations furent le dynamisme qu’il imposait à ses caméras : panotages soudains, zooms ou dézooms brutaux et à profondeur de champ immense, ralentis extrêmes, ainsi qu’un usage récurrent des très gros plans ou des plans très larges, empruntés au cinéma de sabre japonais, copiés à la même époque en Europe par Sergio Leone. Mais c’est surtout son obsession pour la destruction du corps masculin qui marque toute sa filmographie. Le règne de Chang Cheh mis une pause aux films d’héroïnes, le réalisateur préférant filmer ses muses David Chiang, Jimmy Wang Yu et Ti Lung dans des relations d’amitiés viriles et homoérotiques contrariées, se terminant invariablement par des scènes de massacre sacrificielles, le héros au corps nu mourant transpercé par une multitude d’épées, de lances, de flèches et tout autre symbole phallique à portée de main.
Son film Le Pirate met en scène Ti Lung dans le rôle de la figure historique Cheung Po Tsai, le célèbre pirate. Forcé d’accoster pour réparer son navire, il se rend à terre en se faisant passer pour un jeune noble, le temps de trouver des ressources. Il ignore qu’un jeune général impérial, interprété par David Chiang, est également arrivé incognito en ville afin de traquer les pirates. Entre quiproquos et coups fourrés, le pirate héroïque va devoir se résoudre à se mettre en danger lorsqu’il apprend que les pêcheurs locaux vivent oppressés sous le joug du chef de la ville, un bourgeois corrompu et tyrannique.
Malgré son titre et son thème, et probablement à cause des difficultés techniques que cela aurait représenté, le film ne montre que peu de scènes relatives à la piraterie proprement dite, à part une séquence d’abordage assez molle en ouverture. L’équipe a néanmoins pris soin de faire se dérouler un bon nombre de séquences dans la mer ou sur la plage, dans des décors naturels superbes, tranchant avec les habituels décors de carton-pâte des productions Shaw Brothers. On regrettera également que, personnage historique oblige, le réalisateur n’ait pas pu (ou pas voulu) achever son œuvre par l’une des scènes de martyr tragique dont il avait le secret. Le film reste néanmoins remarquable par la maîtrise totale de la narration de Chang Cheh, qui réussit à rendre limpide une intrigue complexe mêlant de nombreux personnages et cela en seulement une heure trente. De plus, on retrouve bien sa patte dans la mise en scène et le montage, en particulier dans les séquences finales de massacre puis de duel sur la plage, toutes les deux magistrales. Une bonne occasion de découvrir le monde de la piraterie cantonaise ainsi que le cinéma de Chang Cheh, qui fut également le maître d’un certain John Woo. Clément
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Que dire qui n’a pas déjà été dit sur Vingt Dieux ?
Le film, en plus d’un formidable bouche-à-oreille et d’un succès public, a été porté par un raz-de-marée de critiques positives. Il semble que tout le monde ou presque soit sensible à cette histoire initiatique d’un fils prodigue de la campagne franc-comtoise, forcé malgré lui dans l’âge adulte et ses responsabilités après la mort tragique de son père, et découvrant au passage – et là encore, malgré lui – ses premiers émois sentimentaux et sexuels, en même temps qu’il se découvre un intérêt pour le métier de feu son père. La jeune réalisatrice Louise Courvoisier, dont il s’agit du premier long-métrage, brosse un tableau qui n’est pas sans évoquer le Ken Loach truculent de La Part des anges, mais avec des images dignes tantôt d’un western – le Jura filmé en cinémascope -, tantôt d’un casse à la Michael Mann – on pense aux nombreuses scènes nocturnes, magistralement éclairées et photographiées. Un film qui n’usurpe pas sa réputation, par une équipe à suivre de près. Clément.
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Rafiki raconte à la jeune lionne Kiara, la fille de Simba et Nala ¸la légende de Mufasa.
Il est aidé en cela par Timon et Pumbaa, dont les formules choc sont désormais bien connues. Relatée sous forme de flashbacks, l'histoire de Mufasa est celle d'un lionceau orphelin, seul et désemparé qui, un jour, fait la connaissance du sympathique Taka, héritier d'une lignée royale. Cette rencontre fortuite marque le point de départ d'un périple riche en péripéties d'un petit groupe indésirable qui s'est formé autour d'eux et qui est désormais à la recherche de son destin. Leurs liens d'amitié seront soumis à rude épreuve lorsqu'il leur faudra faire équipe pour échapper à un ennemi aussi menaçant que mortel...
Un préquel qui réussit l’exploit de capturer l’âme du chef-d’œuvre original tout en racontant une histoire nouvelle et captivante. Dès les premières images, la magie opère avec des paysages à couper le souffle, sublimés par une animation d’une beauté rare. Chaque détail, des textures des personnages à la lumière des savanes, témoigne d’un travail artistique minutieux. La bande-son est un véritable bijou, mêlant reprises subtiles des morceaux emblématiques et nouvelles compositions poignantes. Mufasa, un film à la technique révolutionnaire. Le tournage en réalité virtuelle, les décors inspirés de vrai lieux situés au Kenya, ont été recréés par ordinateur puis intégrés à un moteur de jeu vidéo. Vous pouvez également emprunter à la bibliothèque les autres films de la saga Le Roi Lion. Jean
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