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- Catégorie : Adultes
Le chat s’est attelé à nous faire accepter le paradoxe sur lequel se fonde notre relation : faire ami-ami avec un fauve.
Exerçant son emprise sur notre esprit, il en a percé les couches les plus profondes et a reprogrammé notre cerveau. Et nous voici sous influence, ensorcelés par son sourire qui, tel celui du chat du Cheshire, flotte encore longtemps dans l’air quand tout le reste s’est évaporé. Par un brillant tour de passe-passe, ce prestidigitateur de génie a réussi à prendre le pouvoir et à étendre son empire en nous faisant oublier qu’il était un prédateur et que nous devions en avoir peur. Du jour où nous l’avons laissé entrer, s’infiltrant par les toits, poussant les portes, se coulant par les chatières, il a dérobé les clés de notre âme. Il s’est installé de la cave au grenier, s’étalant, si possible, au centre du canapé. À peine a-t-on eu le temps de déceler sa présence qu’il nous a presque déjà croqués…
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- Catégorie : Adultes
Ayant fui un père raciste et antisémite, il remonte l’existence sur le trottoir opposé à celui de ce Minotaure sous le nom de Kells, en référence à un Evangéliaire irlandais du IXème siècle.
Des hommes et des femmes engagés vont un jour lui tendre une main fraternelle pour le sortir de la rue et l’accueillir, l’aimer, l’instruire et le réconcilier avec l’humanité.
Avec eux, il découvre un engagement politique fait de solidarité, de combats armés et d’espoirs mais aussi de dérapages et d’aveuglements. Jusqu’à ce que la mort brutale de l’un de ces militants, Pierre Overney, pousse La Gauche Prolétarienne à se dissoudre.
Le dernier livre de Sorj Chalandon aurait aussi pu être son premier puisqu’il s’agit de sa fuite, à 17 ans, du foyer familial. D’enfant maltraité à Lyon, il va alors passer SDF à Paris puis, pris sous l’aile de militants maos, il va entamer un chemin militant : des bagarres contre l’extrême droite aux manifs et tractages à l’entrée des usines, en passant par le soutien scolaire dans les bidonvilles de Nanterre. Une vue de l’intérieur sensible qui donne également à voir les dissensions dans le groupe entre les intellos éduqués et donneurs d’ordre et les prolos souvent en première ligne lors des actions concrètes. Des destins entremêlés… pour un temps. Un témoignage précieux sur une époque pas tout à fait révolue qui fait particulièrement échos aujourd’hui.
- Rémi
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- Catégorie : Adultes
Huit cents kilomètres séparent Clara de sa mère, Véro, depuis qu’elle a quitté Marseille.
Ce week-end, elle lui présente Raphaël. Un girafon, pense Véro en le voyant. Il l’agace avec son pedigree bourgeois, ses mots compliqués et sa bouche fermée comme une huître. Elle n’aurait jamais dû laisser Clara monter à Paris.
Mère et fille se cherchent, se fuient, se heurtent sans jamais oublier de s’aimer. Comment être une bonne mère quand notre enfant nous échappe ? Comment être une bonne fille quand on a honte de celle qui nous a tout donné ? Comment s’affranchir sans trahir ?
Récit intime à deux voix, mère et fille, La Bonne Mère pourrait n’être qu’une énième resucée de l’exploration de l’intime à travers la relation filiale… Que nenni ! Par le style et la gouaille de la mère, d’abord. Par une pudeur particulière dans la façon d’aborder le parcours de transclasse, ensuite. Et la délicatesse pour dépeindre la masculinité toxique où le mari pleutre enfin, Mathilda Di Matteo réussit la prouesse de rendre le déjà-vu original. On pourrait aussi ajouter qu’ici la force de la fiction, qui ne cède pas à l’analyse outrancière, rend le livre plus politique qu’il n’y paraît.
- Rémi
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- Catégorie : Adultes
Joan est gardienne d’un zoo australien, où elle vit auprès de sa belle-fille et de sa petite-fille Kimberly qu’elle chérit, lorsqu’elle n’est pas occupée à boire et à coucher avec son collègue Andy.
Sa petite routine de mamie déglinguée est subitement court-circuitée par une épidémie qui se répand dans le pays, une sorte de zoogrippe très étrange. Symptôme n°1 : les malades peuvent entendre les pensées des animaux. Conséquence : ils perdent la boule. Assez vite, l’épidémie provoque le chaos dans le pays et le zoo est assailli de curieux en quête de dialogues interespèces. Lorsque le fils de Joan, le charismatique Lee, débarque pour emmener sa fille sur la côte écouter le chant des baleines, Joan bascule. Elle embarque sa copine coyote Sue, trouve du carburant et file à leur recherche à travers le pays sinistré.
L’autrice Laura Jean McKay (titulaire d’un doctorat portant sur la représentation des animaux en littérature) interprète, à travers un road-trip apocalyptique halluciné, le mystérieux langage des animaux et imagine avec beaucoup d’humour ce qu’en ferait l’espèce humaine. D’après elle, rien de très fameux... – Leslie
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- Catégorie : Adultes
« Ces gamins blancs, Huck et Tom, m’observaient. Ils imaginaient toujours des jeux dans lesquels j’étais soit le méchant soit une proie, mais à coup sûr leur jouet. [...] On gagne toujours à donner aux Blancs ce qu’ils veulent. »
Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn, en un héros inoubliable. James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin.
Choisir son nom, choisir son histoire, choisir son récit : voilà ce que fait le grand Percival Everett en réécrivant l’œuvre de Mark Twain. Plutôt que “canceller” un roman aux résonnances racistes, il se l’approprie et en donne une expression afro-américaine d’esclave brillant et rebelle, la voix d’un homme qui n’a pas pu écrire à l’époque de Twain. - Leslie
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Monika est une jeune femme éprise d’idéal qui grandit en Bavière au début du XXe siècle.
Esprit curieux et grande lectrice, elle épouse Klaus, comme elle issu de la bourgeoisie juive et passionné de philosophie. Mais les premières années de leur mariage sont loin de ce qu’ils avaient imaginé : autour d’eux gronde la menace nazie, qui s’étend progressivement et envahit leur quotidien. D’abord enclins à minimiser le danger ou à supposer qu’il ne les concernera pas, ils comprennent tardivement, quand Klaus est arrêté, que le piège s’est refermé sur eux aussi.
Grete Weil (1906-1999) était une photographe et écrivaine allemande. Elle s’exila en 1935 à Amsterdam avec son époux, Edgar Weil, qui mourut en 1941 à Mauthausen. Elle revint s’installer en Allemagne en 1947. Le Chemin de la frontière fut écrit dans la clandestinité pendant l’hiver 1944, alors que l’autrice se cachait à Amsterdam après la déportation de son mari.
Traduit pour la première fois en français, ce roman rédigé dans la clandestinité totale, s’il est un peu difficile d’accès au premier abord, mérite la lecture pour la description détaillée de l’insidieuse percée du fascisme dans le quotidien des personnages. Un roman qui répond à la question : “comment cela a-t-il pu arriver ?” et permet au lecteur de mieux reconnaître les signes de ce régime qui pourrait se reproduire. - Leslie
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