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Dans Rien ne dure vraiment longtemps, son premier récit, Matthieu Seel raconte tout. De sa naissance sous X à ses déambulations sous crack dans les rues de Paris, en passant par son adoption, son parcours de gosse aux mille questions qui veut grandir trop vite, ses premiers joints dans le 19e arrondissement de Paris où il a grandi et les jardins chics de la rive gauche où il a choisi un blase pour la vie.
« Charles » a vogué d’un monde à l’autre ; et d’un monde à l’autre, cherchant sa place, un beau jour il a sombré. Mais Matthieu a fini par supplanter « Charles ». Sa rédemption après l’addiction, son sevrage, en équilibre sur un fil ténu, celui de l’existence, il les raconte aussi.

Accompagné en musique par Nicolas Krassilchik, Matthieu Seel raconte sa descente aux enfers et comment il en ressort, bien vivant.

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Adolescent tranquille et collégien sérieux – car « faut être sérieux pour être pris au sérieux » – Mohammed-Ali attend la nuit pour se révéler, à coup de bombes de peinture et de fresques savamment calligraphiées. Il tombe amoureux d’Aimée, une passionnée de football, et, aidé de ses ami·e·s, tente de la séduire en l’invitant à un match au Stade de France. 

Rythmée par les obligations scolaires et traversée par la découverte de l'amitié et de l’entraide, de l'amour et de la sexualité, de la drogue, de l'identité et de la différence, cette plongée dans les problématiques de l’adolescence dans laquelle le roman nous entraîne est formatrice à bien des égards – et notamment pour qui voudrait mieux comprendre les mécanismes par lesquels les subjectivités masculines se forment.

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En l'an de grâce 1998, dans le royaume du 93, le p(eu)reux chevalier Idir fait son entrée au lycée Jean-Renoir de Bondy. Timide, bon élève et en filière S, le voici tout désigné pour se retrouver marqué du sceau de l'infamie : « bouffon » pour la noblesse de robe des pavillons, « bouffon » pour la noblesse d’épée des citées. Mais c’est sans compter la détermination du héros à ne pas démériter de deux révolutions dont il est l’héritier : la française et l’algérienne !

En donnant à son récit autobiographique un souffle épique à mi-chemin entre la saga médiévale et les mangas du Club Dorothée, où le faible triomphe toujours du fort, Idir Hocini signe un premier roman plein de verve, de malice et de fraîcheur, témoignant de ce qu’a pu être l’enfance et l’adolescence pour la génération des actuels quadragénaires dans les villes de Seine-Saint-Denis.

À lire

Idir Hocini, La Guerre des bouffons, Clique Editions, 2022

Journaliste et professeur suppléant d'histoire-géographie, Idir Hocini est une plume bien connue des lecteurs du Bondy blog. La Guerre des bouffons est son premier roman.

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