Bhelize Don’t Cry est le premier album d’Uzi Freyja, après deux EP qui avaient attiré l’attention sur cette rappeuse camerounaise vivant en France.

 

Uzi Freyja assume pleinement son univers très personnel, entre la provocation et le chant d’émancipation, dès la jaquette du disque : une photo d’elle grimaçante, entièrement peinturlurée de noir, évoquant forcément les ministrels shows racistes américains ; le tout surmonté de cheveux rose bonbon et tranchant sur un fond bleu : tout son univers est déjà présent, sa provocation sans ambages, son goût pour le pop, et même, pourquoi pas, son côté queer – après tout, le rose et le bleu ont acquis depuis quelques années le statut de « couleurs bisexuelles ». Le nom de scène est lui aussi en accord avec la musique de l’artiste : son flow, inspiré entre autres de ceux de Nicki Minaj ou de Lizzo, a la rapidité d’un pistolet-mitrailleur uzi (la même arme à laquelle le Wu-Tang Clan avait consacré un morceau éponyme en 2001) ; et Freyja prend à la divinité nordique du même nom sa féminité et sa sexualité. Bref, que ce soit par son chant, ses textes, son univers ou ses sonorités électro-rock-punk, Uzi Freyja est assurément l’une des grandes rappeuses d’aujourd’hui et de demain.

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