Bibliothèque Denis Diderot Bondy

Éliane Radigue fait partie des pionnières de la musique électronique.

Dans les années 1950, elle collabore avec Pierre Schaeffer et Pierre Henry au sein du Groupe de Recherche Musicale. Elle s'en éloigne par la suite pour
se consacrer à ses propres travaux. À partir des années 1970 elle effectue de nombreux voyages aux États-Unis et rencontre de nombreux compositeurs.
C'est là-bas qu'elle découvrira les synthétiseurs, dont l'ARP 2500, qui sera son instrument de prédilection jusque dans les années 2000.
Depuis 2002, Éliane Radigue écrit des pièces destinées à être jouées sur des instruments acoustiques.

Triptych date de 1974. Cette pièce en trois parties est une commande de Douglas Dunn, danseur et chorégraphe américain.

Seul le premier mouvement sera mis en scène.
Ces trois mouvements se composent de très lentes progressions sonores.
Le son de l'ARP 2500 nous parvient tantôt comme un souffle continue, tantôt comme une onde qui oscille lentement de façon sourde et résonnante.
Sur le premier mouvement, le son fait immédiatement penser à celui du vent.
Ces nappes sonores peuvent avoir un effet hypnotique sur l'auditeur, qui favorise la visualisation de paysages sonores.

À la fois pionnière de la musique électronique, mais aussi de ce qui deviendra plus tard la drone music (musique qui emploie des bourdons), et de l'ambient music (musique discrète et atmosphérique). La musique d'Éliane Radigue est fascinante par son originalité et sa puissance émotionnelle.

Etienne

Triptych, d'Éliane Radigue,1978