Affiche du film : gros plan sur une main gantée de cuir, tenant une sorte de boule de cristal. Dans la boule, une vision de science-fiction vintage : soucoupes volantes, brumes fantasmagoriques, cosmonautes tout de cuir vêtu et avançant prudemment, armés de fusils laser futuristes.

De Mario Bava, nous n’avions jusqu’à présent à la bibliothèque qu’un film mineur, Le Baron Vampire.

 

L’Italien était pourtant un immense réalisateur du cinéma de genre, auteur d’Hercule contre les Vampires – largement considéré comme étant le meilleur péplum Italien - , mais surtout génie visionnaire du cinéma d’horreur, par son travail extrêmement influent sur le cinéma gothique (Le Masque du démon) mais surtout sur les genres du Giallo et du Slasher, auxquels il a pour ainsi dire donné vie, respectivement par ses films Six Femmes pour l’assassin et La Baie sanglante.


La Planète des vampires est un autre de ses films les plus influents : ce long-métrage de science-fiction au budget tout petit a tant marqué qu’il a été une inspiration directe pour Alien. Mais là où le film est passionnant, c’est que par son minimalisme, il réunit parfaitement toutes les plus grandes qualités de son réalisateur : photographie fantasmagorique et multicolore, effets spéciaux pris sur pellicule, mise en scène imaginative et exigeante. Nous devons la présente édition 4K à la volonté du Danois Nicolas Winding Refn (Pusher, Drive, Bronson...) de rendre ses lettres de noblesses à ce film oublié, oeuvre d’un réalisateur malmené de son vivant par ses distributeurs Français - en témoigne le caractère pauvre et quasi-parodique des titres imposés à ses films pour leur sortie dans notre pays. CLEMENT

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