Amelia élève seule son fils depuis la mort violente de son mari dans un accident de voiture.
Entre le travail et l’éducation de son enfant très perturbé, elle ne trouve pas un instant pour elle, et encore moins pour faire son deuil et refaire sa vie. Son quotidien bascule dans l’horreur le jour où son fils réclame qu’elle lui lise un album. Ils deviennent à ce moment hantés par le Babadook, sorte de croque-mitaine énigmatique décrit dans le livre, et Amelia ne sait plus si elle devient folle ou si elle est victime de mystérieux harceleurs. Elle va tout faire pour protéger son foyer.
Derrière le titre peu inspiré se cache un véritable chef d’œuvre du cinéma d’horreur, fer de lance de la renaissance du genre qui a lieu depuis quelques années. La réalisatrice, Jennifer Kent, sait parfaitement nous garder dans l’incertitude, évitant soigneusement de tomber dans des explications bancales ; et le Babadook devient une sorte de métaphore de situations d’horreur bien réelles – harcèlement, burn-out, deuil, difficultés à communiquer avec son enfant. Un film à ne pas manquer. Clément.