Monika est une jeune femme éprise d’idéal qui grandit en Bavière au début du XXe siècle.
Esprit curieux et grande lectrice, elle épouse Klaus, comme elle issu de la bourgeoisie juive et passionné de philosophie. Mais les premières années de leur mariage sont loin de ce qu’ils avaient imaginé : autour d’eux gronde la menace nazie, qui s’étend progressivement et envahit leur quotidien. D’abord enclins à minimiser le danger ou à supposer qu’il ne les concernera pas, ils comprennent tardivement, quand Klaus est arrêté, que le piège s’est refermé sur eux aussi.
Grete Weil (1906-1999) était une photographe et écrivaine allemande. Elle s’exila en 1935 à Amsterdam avec son époux, Edgar Weil, qui mourut en 1941 à Mauthausen. Elle revint s’installer en Allemagne en 1947. Le Chemin de la frontière fut écrit dans la clandestinité pendant l’hiver 1944, alors que l’autrice se cachait à Amsterdam après la déportation de son mari.
Traduit pour la première fois en français, ce roman rédigé dans la clandestinité totale, s’il est un peu difficile d’accès au premier abord, mérite la lecture pour la description détaillée de l’insidieuse percée du fascisme dans le quotidien des personnages. Un roman qui répond à la question : “comment cela a-t-il pu arriver ?” et permet au lecteur de mieux reconnaître les signes de ce régime qui pourrait se reproduire. - Leslie