Quoi de plus logique que le portrait de Silvina Ocampo soit peint par Mariana Enriquez, la plus grande novelliste argentine contemporaine ?
Si Ocampo était la petite sœur d’une fratrie de six, Enriquez peut aussi être considérée comme la petite sœur de Silvina Ocampo. Même goût pour l’étrange et le fantastique, même préférence pour les textes courts (même si Enriquez est l’auteure du roman-monde Notre part de nuit). Mariana Enriquez alterne la biographie d’Ocampo avec des réflexions sur la place de la littérature dans une vie et dans le monde des lettres argentines. Enriquez a du mal à démêler le vrai du faux sur ce qu’elle peut trouver ou entendre sur la vie tumultueuse de Silvina Ocampo. Le propos n’est pas d’établir une biographie mais, par ce portrait sensible, de raconter ce que peut être une vie dans toute sa complexité et ses zones d’ombre.