En 2011 sort aux éditions du Seuil, La force de l’ordre : une anthropologie de la police des quartiers du sociologue Didier Fassin. Pour mener son enquête anthropologique il a suivi une brigade de la BAC (brigade anti-criminalité) pendant quinze mois.

Il rendu compte du décalage qui existe entre la réalité et le quotidien souvent morne de ces policiers. Crées dans les années 90, cherchant à faire du chiffre, les BAC ont contribué à la fracture entre la population et la police.

Neuf ans plus tard l’adaptation en BD sort et les choses n’ont pas vraiment changé.

Comment  passer d’un essai dense de près de 400 pages à une bande dessinée d’une centaine de pages ?

Si des choix ont été faits ce n’est ni au détriment de la narration ou du propos initial. Le propos est percutant et la mise en images participe à la compréhension du propos. Si la BD n’est pas du tout une charge anti-flic, elle n’omet pas le racisme d’une partie non négligeable des effectifs de la BAC et les discriminations subies par les populations des quartiers.

Un point de vue non officiel et éclairant sur les violences policières.